http://www.francesoir.fr/actualite/societe/motards-les-raisons-de-la-manifestation-201535.html
Dimanche, 15.000 motards ont manifesté à Paris. L'objectif ? Lutter contre la politique de sécurité répressive menée par le gouvernement.
Dans l'espoir d'être prise au sérieux dans la campagne, la FFMC (Fédération Française des Motards en Colère) a rédigé un manifeste de 16 pages qui porte sur cinq axes, à savoir le conducteur, le
véhicule, la route, la réglementation, le sport et les loisirs. Ce livret comporte notamment des demandes d'amélioration de la formation des conducteurs auto et moto, des infrastructures
routières et des équipements pilote, ainsi qu'un meilleur accès aux circuits de vitesse et tout-terrain. En manifestant dimanche, les usagers conduisant un deux-roues motorisé (2RM) ont ainsi
montré qu'ils étaient également des électeurs et que leur vote allait peser dans la balance électorale.
Les motards refusent le brassard
Comme l'explique le site spécialisé Motomag, la colère s'est formée autour d'un symbole, le brassard rétro-réfléchissant que le gouvernement tente de rendre obligatoire seulement pour cette
catégorie d’usagers.
Lutter contre la répression
Les usagers de deux roues s'indignent également contre des réformes portant sur des plaques d’immatriculation plus grandes, ou encore une sévérité judiciaire toujours accrue pour les usagers «
traités comme des délinquants », comme le déclare Jean-Marc Belotti, coordinateur de l’antenne parisienne de la FFMC, qui a encouragé les manifestants dimanche de l’esplanade du château de
Vincennes à la place de la Concorde.
Les motards demandent une fluidité accrue du périphérique
Après avoir patienté à Vincennes, le cortège a pris d’assaut le périphérique entre les portes Dorée et d’Italie sous un soleil de plomb, bloquant des automobilistes dont certains, malgré
l’énervement légitime, soutenaient les motards.
Une mobilisation nationale
Il est à noter l’énorme mobilisation des motards venus de toute la France pour manifester à Paris. Une vingtaine de départements sudistes avaient fait le déplacement, des Alpes-Maritimes, des
Bouches-du-Rhône, du Gard, du Var, de l’Hérault, ou encore du Vaucluse.
Leur revendication majeure reste néanmoins la demande de prise en compte des deux-roues motorisés (2RM) pour élaborer une politique de sécurité routière qui se fasse avec les usagers et non
contre eux. Au coeur de leurs propositions se trouvent la formation, la prévention, ainsi que le partage de la route. Comme le rappellent les manifestants dimanche, les candidats à la
présidentielle ont omis de parler dans leur programme de la sécurité et de l’éducation routière, tout comme la mobilité quotidienne de millions de salariés. La FFMC déclare pourtant que « ces
mêmes politiciens savent bien faire endosser les « mauvais chiffres » aux 2RM et justifier toujours plus de mesures gadget et inadaptées (brassard obligatoire, agrandissement des plaques
d’immatriculation, etc) ».
Par Damien Helene